Manu-Webmaster a écrit:Salut Bouba
Avec les moteurs GO, tu peut tourner à 30% d'huile vegetale sans aucune modification.
L'huile la moins chere est celle de colza, c'est aussi la plus fluide.
Les avantages sont surtout finacier, l'huile de colza etant à 0.79€.
sherbaud a écrit:Le problème c'est que les bouteilles d'huiles ne peuvent pas aller au recyclage !
Par contre les bidons de 25 litres en métal (acheté chez Métro) oui
Justement, pourquoi les bouteilles ayant contenu de l'huile ne sont pas valorisables ?
Car l'huile graisse la matière plastique par l'absorption à la surface de molécules qui rendent impropres le plastique au recyclage.
ghimi06 a écrit: Salut question ,combien coute le bidon de 25litres chez METRO?
Le colza, bon ou mauvais plan ?
C'est très tendance, en France mais aussi dans les pays limitrophes anglo-saxons : il est possible d'économiser et moins polluer - en faisant carburer son Diesel à l'huile végétale. Certains Landistes ne s'en privent pas!
L'idée de base ? L'huile végétale brute (HBV) – donc destinée à la cuisine- est un carburant pour les moteurs Diesel, ses émissions à l'échappement sont moins polluantes et surtout, depuis peu, le litre d'huile est moins cher en grande surface qu'un litre de gasoil à la pompe : environ -.80 € contre 1.10 €. C'est beaucoup d'avantages sur le papier. Concrètement, c'est moins évident.
Primo, rouler avec autre chose que du carburant officiel c'est illégal! Mais cette griserie de l'interdit joue plutot en faveur de l'huile carburant.
Sur le terrain, nos pandores tolèrent - tant que les bidons d'huile sont réservés a la consommation personnelle ! - et sans doute ont-ils d'autres chats à fouetter. Il faut dire que la législation franco européenne est confuse sur le sujet. L'HBV est considérée comme un carburant (nouveau chez nous) mais il faut s'acquitter de la TIPP.
Deuzio, il est facile de tourner cette pratique en ridicule. Non seulement c'est limité à ceux qui font des ronds localement (pas de ravitaillement sur la route), mais vu le prix d'un litre d'huile de cuisine en rayon, l'économie sur un plein coupé de 30% d'huile, c'est peanut. Surtout en regard des incroyables contraintes induites : chercher, acheter, transporter, puis transvaser des dizaines de bouteilles d'huile dans son réservoir ! Sans compter les risques mécaniques encore peu identifiés. Non, cette pratique sera intéressante pour les cultivateurs de colza ou de tournesol, gros consommateurs de mazout en zone rurale, organisés pour fonctionner en circuit fermé.
Quant à l'automobiliste lambda qui voudrait sérieusement rouler moins cher, quitte à ètre hors-la-loi, il aurait meilleur jeu de mixer fuel domestique (le rouge, version hiver) et mazout officiel. C'est facile, plus discret, ça marche très bien - surtout sur les diesels ancienne génération - l'économie est réelle, et les risques de se faire pincer sont quasi-nuls.
Bien entendu certains bootleggers affirment huiler plus par souci écologique que par économie, Mais ils seraient à coup sur moins nombreux si l'huile était plus chère que le gasoil ! Et puis, cet argument ne résiste mal à l'examen. Sans compter les milliers de bouteilles vides en plastique, quid du lourd bilan écologique concernant la production de carburant végétal ? Quid de ses éventuelles émissions de dioxine, et autres inconnues ? C'est un peu différent pour ceux qui récupèrent les huiles de cuisine usagées (de préférence tournesol, elle lige moins vite) et les éliminent ensuite en les mélangeant pour moitié à leur gasoil, comme le fait un propriétaire de Série vu à la télé. Ecologiquement ça tient la route. Mais coté cout, si l'économie est tangible, elle n'est pas supérieure à quelqu'un qui roule au GPL. Et puis, la tournée des arrière-cuisines, filtrages et autres interminables décantations, c'est un sacré boulot!
Donc inutile d'aller chercher midi à quatorze heures avec ce procédé. Et pourtant... cette nouvelle pratique fait tache d'huile. D'ailleurs, cette drole de situation interpelle.
L'affaire tournesol...
Elle montre à quel point les automobilistes sont désireux de réagir à l'explosion des prix des carburants, Elle montre leur volonté farouche de trouver des carburants de substitution, par conscience écologique et / ou pour garder leur simple liberté de circuler, tout en luttant contre le diktat de l'Etat, mème si ce n'est que symbolique.
Car l'exemple du gasoil chez nous fait froid dans le dos: l'Etat français et les constructeurs nationaux (PSA en tète) ont tout fait pendant 20 ans pour promouvoir le gasoil (au détriment du GPL d'ailleurs). Et aujourd'hui, alors qu'une immense majorité d'automobilistes roule en Diesel, l'Etat fait illico flamber le prix du gasoil à la pompe. C'est l'arnaque de ce début de siècle.
Les taxes sur les carburants sont peut-ètre une manne pour le gouvernement, mais ces lourds impots indirects confinent aujourd'hui à l'entrave de la liberté de circuler, bafouant un des principes fondamentaux de notre constitution. Pis, les récents effets de manche de notre ministre Thierry Breton (qui taxe 80% du prix des carburants) devant les bénéfices colossaux engrangés par les pétrolier montre que nos ‘élites' se seront gaussés de la plèbe jusqu'au bout.
Techniquement, ça marche ou pas?
L'huile végétale brute (HBV) est non seulement moins chère au litre que le gasoil, mais en tant que carburant, elle est connue pour ses qualités nettoyantes, et elle pollue trois fois moins à la combustion, Grace à l'huile, beaucoup de Landistes pratiquants déculpabilisent : le classique nuage noir de sortie d'échappement se transforme - selon les témoignages - en une fumée grise beaucoup plus soft. C'est d'ailleurs vérifié avec les bus qui marchent au diester (30% de colza). Il y a juste une petite odeur de friture qui se dégage, question d'habitude...
Car oui, un moteur diesel peut carburer à l'huile végétale. C'était d'ailleurs l'un des credo de Rudolf Diesel, l'inventeur du moteur éponyme, il y a plus d'un siècle. Lui faisait tourner ses moteurs à l'huile de lin. Mais difficile d'évaluer les risques mécaniques induits. C'est fonction des différentes proportions et motorisations Land Rover (vieux diesel des Séries, mais aussi 200 Tdi, 300 Tdi, VM, Td5...) et il n'y a pas assez de retours fiables sur des expériences à long terme.
La plupart des spécialistes donnent des bases sans se prononcer sur les résultats d'une utilisation prolongée.
L'Internet fourmille d'infos là-dessus mais entre les forums de discussions passionnés et les sites olio-pro-domo il s'agit de trier les infos. Etre la vedette du patelin en roulant à 100% d'huile de friture dans une vieille caisse poubelle bricolée, pourquoi pas ? Mais prendre des risques pour une économie ridicule lorsqu'on possède un Defender Td5, vu le prix d'un injecteur haute pression là-dessus - jusqu'à 800 € / pièce, et il y en a cinq - c'est autre chose. Car l'huile végétale pose des problèmes à nos mécaniques modernes. Son problème majeur, outre son faible rendement brut, c'est qu'elle est épaisse et fige en cas de froidure. Les moins chères, les plus accessibles et adaptées à notre climat sont les huiles de colza et tournesol, d'ou la ruée sur ces produits. Mais rouler à l'huile reste dépendant du climat Et implique de rajouter des accessoires pour améliorer sa fluidité. Et puis, l'huile est un détergent. Et ou est la frontière entre détergent “nettoyant†et détergent “corrosif ? Il est d'ailleurs recommandé de vidanger le moteur juste après avoir consommé son premier plein additivé, puis changer souvent ses filtres à huile et carburant.
Mets de l'huile!
Mais ça marche et bien, la perte de rendement étant minime. Rouler avec un bon pourcentage d'huile de cuisine, ne pose que peu de soucis lorsque le moteur Diesel est ancien dès lors qu'on accepte quelques contraintes. Mais les injections modernes à haute pression - disons à partir du 300 Tdi - ne supportent pas les huiles de friture en quantité sans modification. Attention à la marque des pompes d'injection : si les Bosch semblent assez costaudes pour supporter la piètre viscosité de l'huile carburant, les Lucas / CAV sont plus fragiles et peuvent casser. Idem pour les systèmes de chauffage embarqués au gasoil (type Webasto) qui pourraient ètre endommagés. Des témoignages recommandent de ne jamais dépasser 30% d'huile quel que soit le moteur, en commençant petit et en augmentant les doses progressivement. D'autres affirment que 20% sans modifs, ça fonctionne bien, d'autres avouent ne pas oser dépasser 5% ou 10% car le gasoil à la pompe est déjà légèrement additivé d'huile de colza, ce qui est vrai (mème si l'économie induite n'est pas répercutée sur le prix). D'autres enfin, les plus nombreux, se moquent des premiers en arguant que le petit jeu de cache-cache avec les litrons d'huile de table n'en vaut pas la chandelle, et qu'il est inutile d'en faire toute une salade. Mais restent attentifs. Car nul ne sait ou s'arrètera le prix du gasoil. Alors, le colza, un bon plan ? Ca se discute. On est juste surs d'une chose : le gasoil n'est plus un bon plan.
Rouler à 100% d'huile ?
Sur les vieilles Land certains professeurs tournesol du gazole vont jusqu'à rouler avec 50% d'huile. Si l'on veut rouler à 100 % d'huile, c'est possible à condition de modifier la mécanique : tarage des injecteurs, installation d'un ou plusieurs réchauffeurs (pour fluidifier l'huile et éviter qu'elle se fige), pompe de pré gavage et changement du filtre à carburant...
Sans oublier une batterie plus puissante pour alimenter ces nouveaux périphériques. Comme pour le GPL/Essence, il existe pour le diesel et l'huile végétale de très bons kits complets bicarburation avec réservoir additionnel vendus en Allemagne. Le but de ces installations étant de démarrer et éteindre son moteur au gasoil.
Sur le sujet, nos voisins allemands sont en avance: chez eux les biocarburants sont défiscalisés jusqu'en 2009, le temps de créer un marché. D'ailleurs là-bas, l'huile végétale carburant est vendue à la pompe dans plusieurs centaines de stations (cf. http://www.biotanke.de ), voilà qui devrait achever de convaincre les derniers sceptiques... Le montage de ces kits bicarburation doit ètre effectué par des garagistes car les modifications ne sont pas simples et différentes selon les autos. Le kit ATO, approuvé par le TUV, est préconisé pour les camions, les tracteurs, les générateurs et… la plupart des voitures diesel.
Qu'en disent les pétroliers ?
Inutile de dire que le lobby pétrolier ne veut pas entendre parler de cette solution. Vous voulez énerver un ponte du pétrole ? Parlez-lui de I'HBV. Carburer à l'huile végétale revient à effacer d'un trait de gomme toutes les infrastructures pétrolières mises en place depuis un siècle. Car le circuit de l'huile-carburant fait très court : champs de colza, puis transformation chez l'agriculteur par pressage à froid afin d'obtenir 100% de carburant directement utilisable dans la majorité de nos moteurs diesel ! Le pouvoir des pétroliers en prend donc un sacré coup. Ils promeuvent donc le diester, gasoil coupé de 30 % d'huile de colza et réservé à certaines flottes captives, qui n'a pas beaucoup d'autres avantages que celui d'ètre issu de leur propre filière. Ils affirment que les 10% de colza contenus dans les actuels biocarburants vendus en stations sont le maximum qu'un diesel moderne peut supporter. Signalons que le gasoil à la pompe - mème s'il n'est pas moins cher pour ça - comporte déjà un infime pourcentage d'huile végétale. Grace aux directives européennes, ce pourcentage bio augmentera d'ailleurs graduellement, dans le cadre du développement des carburants verts, pour atteindre selon les prévisions… 6% en 2010. En fait, nos bootleggers de l'huile végétale sont à rapprocher des pirates musicaux sur Intenet et les pétroliers des géants du disque, Mais pour ces deux situations, il existe une façon radicale de stopper la fraude : revenir à des prix de vente raisonnables en bout de chaine. Et accessoirement de cesser de prendre le consommateur pour un crétin.
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